
Jacques Chambon, préface de Fahrenheit 451
La Machinerie des Printemps (2065) est un texte d’anticipation. La pièce décrit le monde tel qu’il pourrait exister dans un avenir plus ou moins proche, extrapole les possibles évolutions de nos futurs rapports aux corps, à l’autre, aux êtres pour prendre valeur de cri d’alarme. En 2065, Camille et Anna forment un duo de thérapeutes alternatifs. La société dans laquelle ils vivent est organisée autour des questions de soin et de santé. Dans cette société habituée à l’émergence toujours plus rapide de nouvelles lois, recommandations et obligations de précaution, la volonté de survivre l’emporte sur le débat citoyen. Leur patientèle consulte pour guérir d’une maladie mortelle, mondiale. Un jour, c’est une femme d’État qui consulte.
La Machinerie des Printemps (2065) existe pour mettre en lumière la nécessité de nos contacts physiques pour lutter contre la cristallisation de nos maux. La pièce se demande où seront, demain, nos endroits de résistance.
Le texte est construit sur un double langage. L’un froid, médical, efficace qui va droit au but. L’autre imagé, poétique, qui parle des corps en les aimant, les détestant, qui parle du manque, de la texture des peaux et du souvenir de la chair. Comme c’est souvent le cas en anticipation, et sans jamais que la question ne soit de savoir qui a raison ou tort, le monde est divisé en deux. Celles et ceux qui souhaiteraient être au contact et les autres qui trouvent cela dangereux.
Ainsi la mise en scène travaille à construire un univers connecté. Pour donner à voir la société de 2065, le métavers et les rapports nécessairement distanciés de l’humain, ce sont l’univers sonore (le traitement des voix, le traitement des sons, la musique), la vidéo et la lumière qui travaillent. Ainsi, on donne à voir qu’il existe une autre vie, un autre monde, parallèle au corps humain.
Pour faire ode au corps, car c’est aussi le propos, ce sont le texte, la danse et les mouvements esthétisés qui prennent le relais. La manière de se toucher, de danser, de se mouvoir n’est pas gratuite, elle est toujours travaillée de manière à avoir une véritable identité, pour que le contact apparaisse comme un droit précieux, inaliénable, un choix éclairé.
Après Le Silence des caméléons, cette nouvelle création de Mathilde Burucoa explore une thématique originale et peu traitée dans la création contemporaine. Le Mot de l’Archipel
Distribution
Ecriture & mise en scène Mathilde Burucoa
Avec Margot Réminiac, Grégoire Gougeon et Zoé Briau
Musique & univers sonore Nicolas Cloche - Chorégraphie Nicolas Maloufi Scénographie Cécile Bredèche - Univers graphique Marielle Guyot Création lumière Quentin Pallier
Crédits
Coproductions
La Quête ne sera pas vaine / OMAC de Livarot (Dispositif Pépinières d’artistes) / Théâtre Juliobona (Lillebonne) / Etincelle de Rouen / Archipel de Granville / théâtre de Saint-Lô / En coproduction avec le Centre National Dramatique de Normandie-Rouen, dans le cadre de la coopération itinéraires d’artiste(s) 24-25. La Machine du Printemps (2065) a obtenu l’aide à la maquette de la région normandie. Une partie de sa recherche sur les corps empêchés a été menée en EHPAD grâce au dispositif Culture Santé (DRAC Normandie). La création a bénéficié d’une bourse d’écriture des Fours à chaux de Regnéville-sur-mer avec le soutien du département de la Manche.
Soutiens et accueils
TBD du Havre / Théâtre de Conches en ouche / Agglomération Lisieux Normandie / Commune nouvelle de livarot pays d’Auge.
Catégorie | Plein | Réduit | Jeune |
---|---|---|---|
B | 18 € | 16 € | 12 € |
* Le tarif HORS abonnement / affiliation s'applique à toute personne non titulaire d'un abonnement ou affiliation.
Catégorie | Plein | Réduit | Jeune |
---|---|---|---|
B | 14 € | 12 € | 8 € |