Danny est un homme comme tant d’autres. Un homme divorcé, installé avec sa nouvelle copine, père d’un adolescent qu’il ne voit jamais. Un homme qui a été licencié en temps de crise d’un boulot bien payé, pour retrouver un boulot plus ingrat. Un homme frustré. Un homme qui surfe sur internet, et tombe un jour sur une vidéo qui parle des droits masculins, publiée par un certain « Angry Alan ».
Danny accroche, commence à se passionner pour la cause, y trouve des forces, et glisse lentement mais inexorablement dans un engrenage masculiniste. Et en prenant confiance en lui, Danny finit par renouer le contact avec son fils.
Backlash parle avec finesse de ce rebond conservateur, en réaction aux avancées féministes, que constitue l’influence grandissante de la sphère masculiniste.
C’est une pièce résolument féministe mais non didactique, qui passe par l’empathie pour cet homme en train de se perdre. Le système de recrutement auquel Danny se retrouve confronté, qui se fait de plus en plus présent en France ces dernières années, ressemble à celui d’une secte. On vise des personnes présentant une faiblesse psychologique, nombreux sont les hommes pouvant faire office de cibles, et on leur offre des solutions et une lecture du monde qui viennent répondre à cette blessure. On substitue aux véritables raisons de leur détresse (les violences du système capitaliste) des raisons identitaires ou religieuses, ici le danger des féministes qui voudraient imposer une société gynocentrée. Alors qu’une partie de la société est en train d’avancer sur un chemin de plus en plus progressiste sur les questions de genre, une autre se braque et se crispe pour revenir à des identités de genre plus conservatrices… Pour Guillaume Doucet et Bérangère Notta, metteur.e.s en scène de Backlash « Il est précieux d’avoir entre les mains une pièce qui puisse parler de ces questions avec finesse et humour, en passant par une histoire palpitante, sans sacrifier à l’exigence de sa pensée politique ». Si l’histoire se déroule aux Etats-Unis, tout nous indique qu’elle se transpose aisément dans une France contemporaine affrontant les mêmes questions sociétales…
En adaptant le texte de la dramaturge britannique Penelope Skinner, Guillaume Doucet et Bérangère Notta signent un spectacle d’une grande maîtrise, porté par le talentueux Philippe Bodet qui, seul sur scène, donne corps à cette vaste exploration des mécanismes de l’offensive réactionnaire. Télérama – TTT
Distribution
Texte Penelope Skinner
Traduction Guillaume Doucet
Conception Guillaume Doucet & Bérangère Notta
Jeu Philippe Bodet avec la participation de Guillaume Trotignon
Scénographie et création lumière Juliette Besançon
Création sonore Maël Oudin
Régie Adeline Mazaud
Administration Marine Gioffredi & Hélène Lega
Diffusion Chloé Montel
Crédits
Coproductions : L’Archipel, Fouesnant / Le Pont des Arts, Cesson-Sévigné / Centre culturel Pôle Sud, Chartres-de-Bretagne / Théâtre de Belleville, Paris.
Soutiens : DSN, Dieppe Scène Nationale, Dieppe / Centre culturel Juliette Drouet, Fougères / EVE, Scène universitaire, Le Mans / Théâtres L’Arche-Le Sillon, Pleubian- Tréguier / Espace Beausoleil, Pont-Péan / La Manekine, scène intermédiaire des Hauts- de-France, Pont-Sainte-Maxence / Le Strapontin, Pont-Scorff / Université Rennes 2 Avec le partenariat de la Ville de Rennes et de la Région Bretagne.
Le groupe Vertigo est conventionné par le Ministère de la Culture – DRAC Bretagne.
© Caroline Ablain
Catégorie | Plein | Réduit | Jeune |
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