Diego

Diego est nommé ainsi en hommage au célèbre joueur de foot. Son père voit déjà pour lui, son fils unique, un destin tout tracé à la hauteur de son idole, Maradona. Barthélémy Fortier et Hugo Randrianatoavina ont imaginé cette histoire, portée à la scène par ce dernier.

Il incarne ce personnage de ses six à ses vingt ans, à travers une performance sportive et théâtrale, comme un attaquant en pleine action, qui court après son propre destin.

Diego naît le 12 juillet 1998, le jour où la France est sacrée championne du monde. Au moment de sa venue au monde, son avenir semble scellé et lié à jamais à l’histoire du football. Un père fervent supporter, un passage obligé par les pelouses des résidences, les stades, les échauffements et les entraînements, tout le pousse pourtant vers le banc de touche. Jusqu’au jour où il réalisera qu’il n’est pas condamné à devenir spectateur professionnel. Diego, c’est la vie d’un jeune homme sur laquelle va planer, tout au long de son existence, le spectre du football, de son milieu social, de son enfance, de son père, et de Diego Maradona.

Ce n’est pas un spectacle sur le foot, sur Maradona, sur le théâtre, c’est un spectacle sur les spectres. Un spectacle qui parle de la vie d’un jeune homme qui ne parvient pas à échapper à ses fantômes familiaux, et socio-culturels. Ainsi, Diego pose la question de leur influence dans la construction de nos destins. Le théâtre n’est pas coincé dans l’obligation du réalisme : c’est le lieu des fantômes, et des mémoires. En utilisant comme point de départ la figure de Maradona, il s’agit de réfléchir sa vie comme un modèle, qui guide des milliers de jeunes gens à travers le globe, comme un symbole. Se pencher sur sa vie c’est se confronter à l’idée de la réussite, de la masculinité, de la virilité, de l’émancipation, du transfuge de classe, de la passion comme moteur, du rejet, de la perte, du choix, du non- choix, du libre arbitre et de la chute.

Une traversée tout en finesse et en énergie : Un spectacle nécessaire ! Télérama

Une course vitale et existentielle, un cri tendre de liberté. La Revue du spectacle